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Fake news canine chez Associated Press | Désintox | ARTE

Name: Fake news canine chez Associated Press | Désintox | ARTE
Uploaded: 2021-11-29T19:40:40+01:00
Duration: 1 min 42 s

par Desintox

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Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/C'est une histoire qu'on imaginerait plutôt lire sur un site satirique, mais qui a été relatée le 18 novembre par la très sérieuse agence de presse américaine AP. Un « richissime chien vend sa villa de Miami qui a auparavant appartenu à Madonna ». Du nom de Gunther VI, le berger allemand aurait hérité sa fortune de son grand-père, Gunther IV, indique la dépêche, reprise par de nombreux médias américains, dont la radio publique NPR. La transaction n'a pas été décidée par l'animal, précisent à toutes fins utiles les médias, mais par le fonds en charge de la gestion de sa fortune.Les articles relèvent aussi ce détail : un portrait de l'illustre aïeul du chien ornerait même une des nombreuses cheminées de la bâtisse, estimée à près de 32 millions de dollars. Tout remonterait à la mort de la comtesse allemande Karlotta Liebenstein en 1992, qui aurait légué sa fortune à son chien et à sa descendance.Hélas, cette amusante histoire est une pure invention. On ne retrouve aucune trace de cette comtesse, et la maison n’appartient pas à Gunther VI mais à la Gunther Corp, une entreprise italienne qui propose, entre autres, de l’immobilier de luxe.L’agence de presse a finalement reconnu qu’elle s’était faite avoir par un coup de com’ de l'entrepreneur italien Maurizio Mian, lié à Gunther Corp. Lequel n'en est pas à son coup d'essai. En 99, le Miami Herald avait déjà écrit que le chien Gunther cherchait à acheter une villa à l’acteur Sylvester Stallone. Avant d’expliquer le lendemain qu’il s’agissait en fait d’une campagne publicitaire. En 95 le serial farceur avait reconnu dans un journal italien que l’histoire de la comtesse était inventée de toutes pièces, dans le seul but de promouvoir ses activités. En profitant de la crédulité de certains médias.