Facebook, fossoyeur de nos démocraties ?

par Lopinionfr

Pour Mark Zuckerberg, les scandales se suivent et se ressemblent. Alors que plusieurs anciens employés de Facebook sont sortis du bois ces dernières années pour dénoncer les travers de l’entreprise, c’est au tour de Frances Haugen, ex-employée au sein du service d’intégrité civique de Facebook, de faire trembler le géant depuis plusieurs semaines. Cette dernière affirme haut et fort que Facebook et ses algorithmes s’appuient sur la haine en ligne pour générer d’astronomiques profits. «Les dirigeants de l’entreprise savent comment rendre Facebook et Instagram plus sûrs, a-t-elle affirmé devant le Congrès des Etats-Unis au début du mois, mais ils refusent d’y apporter les modifications nécessaires car ils placent leurs profits avant le bien-être des gens».  Au fil des ans, la réputation du réseau social au près de trois milliards d’utilisateurs par mois s’est ternie et la réputation du grand public à son égard s’est intensifiée. Car l’hégémonie de la société pose des questions auxquelles les réponses apportées par Facebook peinent souvent à convaincre. Propagation de fake news, contenus haineux, interférences étrangères dans des élections... Facebook serait-il devenu un danger pour la stabilité de nos démocraties ? Pour Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux, cela ne fait aucun doute: « Facebook représente un réel danger pour la démocratie à travers son algorithme. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’algorithme de Facebook est fait pour vous faire passer le plus de temps possible sur le site. Cet algorithme va tester et optimiser ce qui marche le mieux. Et manque de pot, ce qui marche le mieux, c’est la haine.[px_nbsp:nbsp]»  

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