ExoMars à la recherche de la vie sur la planète rouge
par euronews-fr
C’est la deuxième fois que l’Europe se lance à la conquête de Mars. La mission européenne ExoMars doit démontrer la capacité de l’Europe a poser un engin sur Mars. La question est aussi de savoir s’il y a du méthane sur la planète rouge et de tester des technologies pour les futures missions sur Mars. Après un périple de sept mois, la sonde scientifique TGO et l’atterrisseur Schiaparelli se sont séparés dimanche. Désormais le module, qui a une masse au départ de 577 kilos, fonce sur Mars. Mercredi, à 16h42 heure de Paris, Schiaparelli sera à 120 km de la surface et il entrera dans l’atmosphère martienne, à une vitesse de 21.000 km/heure. Six minutes plus tard on saura si Schiaparelli a réussi son aterrissage. “Nous séparons pas trop tôt pour que l’exactitude de l’atterrissage soit bonne, mais aussi pas trop tard pour que nous ayons le temps ensuite de réorienter la sonde TGO et en fait reprendre de l’altitude et ne pas s‘écraser sur Mars. Nous sommes sur une trajectoire de collission jusqu’au moment de la séparation ce qui pourrait conduire Schiaparelli à terre, mais heureusement Schiaparelli doit se poser à l’intérieur d’une éllipse”, explique Michel Denis, directeur de vol d’Exomars au Centre européen d’opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne). Le site d’atterrissage est situé dans une région relativement plate qui a été bien étudiée par les scientifiques. Schiaparelli sera d’abord freiné par un bouclier thermique puis par un grand parachute. Sur la fin, neuf rétrofusées entreront en action. Leurs moteurs seront coupés tout près du sol. “Avec ExoMars, l’agence spatiale européenne va utiliser pour la première fois une méthode appellée aéro-freinage pour un engin spatial en orbite autour de Mars pour diminuer l’orbite en le laissant voler dans l’atmosphère et en utilisant la densité atmosphérique pour le ralentir plutôt que d’utiliser le carburant des moteurs,” estime Johannes Bauer de l’ESA. Par le passé, il y a eu pas mal d‘échecs à l’atterrissage sur Mars. Pour savoir si celui-ci s’est bien passé, un radiotélescope indien sera le premier à tenter de capturer un signal du module environ dix minutes après l’impact. Schiaparelli doit se poser sur la plaine équatoriale de Meridiani Planum, sur laquelle a déjà atterri en 2004 le rover américain Opportunity. Le module est équipé d’une petite station météo qui mesurera la pression, la température, la vitesse du vent mais aussi les champs électriques à la surface de Mars. La vie de Schiaparelli sera de courte durée: deux à huit jours environ car il est seulement équipé d’une batterie non rechargeable. Mercredi sera également une journée importante pour la sonde TGO. Elle doit réussir une manoeuvre difficile pour s’insérer dans l’orbite de Mars. Et elle n’a pas droit à l’erreur. TGO sera chargée de “renifler” l’atmosphère martienne pour détecter des gaz à l‘état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d’une forme de vie actuelle sur la planète.
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