Exécutions en Indonésie : une Philippine disculpée, signe d'espoir pour Serge Atlaoui ?
par Libération
Les autorités indonésiennes ont exécuté mardi huit condamnés impliqués dans des affaires de drogue malgré la pression de la communauté internationale. Serge Atlaoui n'était pas présent sur la liste des exécutés, mais son sort reste indéterminé. Maître Richard Sédillot, son avocat, appelle le président indonésien à «ordonner un réexamen attentif du dossier». Interviewé sur France Info, il précise qu'il voit «des choses encourageantes», notamment dans la presse indonésienne. Son épouse, Sabine Atlaoui a affirmé sur i-Télé qu'elle «ne perd pas espoir» et «continue à [s]e battre». «Une deuxième révision de procès est possible, même si (les autorités indonésiennes) la jugent sans valeur», déplore-t-elle. «L'Indonésie cherche à montrer les gros bras» Pour le fondateur d'«Ensemble contre la peine de mort», Michel Taube, l'Indonésie cherche «à montrer les gros bras». Une jeune Philippine, Mary-Jane Veloso, a échappé in extremis à la peine de mort après le témoignage de la personne qui «l'a emmenée dans le trafic». «C'est une véritable loterie», assure-t-il en qualifiant ces actes d'«inhumains». Parmi les exécutés se trouvaient deux ressortissants australiens. Le Premier ministre, Tonny Abbott, a déclaré qu'après ces événements, l'ambassadeur australien «se retira d'Indonésie pour consultation». Le procureur général d'Indonésie, Muhammad Prasetyo, a précisé que les exécutions ne sont pas réalisées «contre les Etats d'où venaient les condamnés» mais pour «sauver ce pays contre les crimes liés à la drogue».
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