Deux jours avant leur exécution, les deux Australiens, fusillés dans la nuit de mardi à mercredi, ont témoigné sur la chaîne australienne Channel 7 News. Ils expliquent comment se passent les exécutions en Indonésie. «Ils peignent une cible sur votre T-shirt», détaille le premier. Dix soldats armés sont alors placés devant les condamnés et pourtant, «neuf fusils sont chargés à blanc, un seul est chargé à balles réelles». Le second Australien ajoute que l'«on peut vous demander si vous voulez avoir les yeux bandés».
Ces deux témoins ainsi que six autres condamnés ont été exécutés peu après minuit, soit à 19 heures en France. Parmi les six autres fusillés, quatre Africains, un Brésilien et un Indonésien, tous arrêtés pour trafic de drogue. Le Premier ministre australien, Tony Abbott, condamne le sort qui leur a été réservé. Il a précisé mercredi que son «ambassadeur se retirera d'Indonésie pour consultation». «Nous avons des relations importantes avec l'Indonésie mais elles ont souffert à cause de ce qu'il vient de se passer ces dernières heures.»
La vie de Serge Atlaoui, le Français de 51 ans, arrêté en 2005 pour les mêmes raisons, est elle aussi compromise. L'Indonésie, qui l'avait inscrit sur la liste des exécutés de ce mardi, a cédé face à la pression et la mobilisation des citoyens français.
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