Européennes. Qui est Jordan Bardella, qui pourrait prendre la tête de la liste RN ?
Il pourrait être la tête de liste du Rassemblement national de Marine Le Pen lors des prochaines élections qui auront lieu en mai. Ce jeune conseiller régional d'Île-de-France et porte parole du parti est encarté au Rassemblement national depuis 2011.
Un inconnu pour mener la liste de l'extrême droite aux européennes ? C'est ce qu'affirme France Inter lundi selon qui Marine Le Pen aurait désigné Jordan Bardella, 23 ans, conseiller régional d'Île-de-France et porte-parole du parti. La direction du Rassemblement national (RN) a indiqué, lundi, que le choix de la tête de liste pour les élections européennes de 2019 n'est pas arrêté.
« Il n'est pas véritablement marqué au sein du RN » selon Sylvain Crépon, maître de conférences en science politique à l'Université de Tours. « C'est le jeune qui fait consensus. »
Encarté à 16 ans au FN
Fils d'immigré italien, né en 1995 à Drancy (Seine-Saint-Denis), Jordan Bardella a pris sa carte au Front national en 2011 dès l'âge de 16 ans. Cet étudiant en géographie est monté au sein du parti sous l'aile de Florian Philippot. Élu lors des élections régionales de 2015 à seulement 20 ans, le secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis est considéré en interne soit comme un apparatchik ambitieux, soit comme un talent qui pourrait prendre une place plus importante dans l'avenir.
Lorsque Florian Philippot a claqué la porte du parti pour créer Les Patriotes, Jordan Bardella est resté. En septembre 2017, il est promu porte-parole du Front national. Il est même devenu président de Génération nation, le nouveau nom du Front national de la Jeunesse, en mars 2018. Seule ombre au plateau : ses défaites aux élections départementales et législatives. Dans l'ancien fief d'Éric Raoult, la 12e circonscription de Seine-Saint-Denis (Livry-Gargan, Pavillon Sous-Bois, Le Raincy), il a même fait moins bien que le candidat FN en 2012 (un point de moins).
Sur l'Europe, il a surtout développé jusqu'à présent sur les plateaux de télévision les thématiques habituelles du Rassemblement national : remise en cause du pouvoir de « Bruxelles », lutte contre l'immigration... « Il est sur une ligne assez conservatrice », explique Sylvain Crépon. « Même s'il s'agit d'une candidature par défaut, ce serait une marque de reconnaissance et une manière d'envoyer un signal à la jeunesse qui vote de plus en plus pour le Rassemblement national. »
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