Européennes 2019: l’Italie parie sur la victoire du Rassemblement national
par Lopinionfr
Et si le Rassemblement national virait en tête des élections européennes au soir du 26 mai ? C’est l’une des surprises possibles de ce scrutin et ça intéresse particulièrement le observateurs en Italie. A peine un demi point sépare la liste de LREM de celle du RN dans les sondages, autant dire qu’avec la marge d’erreur Jordan Bardella, qui porte les couleurs du parti de Marine Le Pen à cette élection, pourrait s’imposer sur le fil comme ce fut déjà le cas lors du dernier scrutin en 2014. Le RN pourrait donc à nouveau envoyer le principal contingent d’élus français au Parlement européen et, forcément, ses alliés potentiels lorgnent les quelques 22 ou 23 députés que pourrait obtenir le parti. C’est particulièrement le cas en Italie où le ministre de l’intérieur et chef de la Ligue Matteo Salvini caracole lui aussi en tête des sondages. L’extrême droite italienne a le vent en poupe. Les enquêtes d’opinion lui promettent 30 % des voix et 25 ou 26 députés européens et Matteo Salvini n’hésite pas à mettre à profit cette situation pour parcourir l’Europe à la recherche d’alliés pour créer un nouveau groupe nationaliste à Bruxelles et Strasbourg. Début avril, il était à Paris pour rencontrer Marine Le Pen et poser les première bases d’une future alliance dans laquelle les deux partenaires ne sont pourtant pas égaux puisque c’est bien Salvini qui est le champion des droites européennes, bien au-delà d’une simple alliance avec le RN. On a vu la semaine dernière l’homme fort de l’extrême droite italienne à Budapest pour une visite avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, rejeté par sa famille politique au niveau international depuis sa suspension du PPE, le Parti populaire européen. Orban le pestiféré a accueilli Matteo Salvini en héros de la lutte contre l’immigration qu’il n’a pas exclu de rejoindre dans son nouveau groupe… Les lignes vont bouger le 27 mai en fonction des résultats des nationalistes, le RN en sera un acteur décisif surtout s’il remportait le scrutin en France mais c’est vraisemblablement à Rome que se décidera le futur de ce nouveau groupe nationaliste.
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