La gauche n'est pas «hébétée» mais «sidérée». Accompagné du banquier Mathieu Pigasse, Arnaud Montebourg a publié une tribune dans «Le Journal du Dimanche» où il n'hésite pas à pilonner le rôle de l'Allemagne et de l'Union européenne. Selon lui, Bruxelles et Berlin seraient responsables de la situation économique de l'hexagone. Fortement décriée, cette tribune a suscité de vives réactions au sein de son clan politique.
Stéphane Le Foll n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le contenu du papier signé par l'ancien ministre. Le porte-parole du gouvernement estime que «le titre et l'analyse» marquent une certaine «faiblesse». «Toujours la faute des autres, s'insurge le ministre de l'Agriculture, il y a toujours un fait extérieur qui vient expliquer les difficultés que l'on connaît». Un avis partagé par l'ensemble de la gauche. «Étonné», le leader du PS, Jean-Christophe Cambadélis, considère qu'Arnaud Montebourg «ne veut pas se soumettre aux jugements des militants mais veut juger les militants qui ont pris position à 60% pour le texte» défendu par le premier secrétaire du Parti socialiste, la motion A. «C'est assez peu courageux.»
Un «manque de courage» également dénoncé par le secrétaire d'Etat chargé des Sports, Thierry Braillard, qui s'est dit «un peu triste» au lendemain de la publication de cette tribune. Pour le député européen, Jean-Luc Mélenchon, «Arnaud Montebourg devrait quitter le PS». Il l’incite à «aller jusqu’au bout» de son entreprise.
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