État de droit en Hongrie. Les eurodéputés déclenchent l'article 7 contre le régime de Viktor Orban.
par Kangai News
État de droit en Hongrie. Les eurodéputés déclenchent l'article 7 contre le régime de Viktor Orban. Les eurodéputés ont voté pour le déclenchement de l'article 7 contre la Hongrie qui n'applique un bon état de droit dans son pays. Une première. Les eurodéputés ont voté mercredi en faveur du déclenchement de l'article 7 des traités européens pour sanctionner la Hongrie qui ne respecte pas les valeurs européennes. La droite européenne du PPE, où siègent les membres du Fidesz, le parti de Viktor Orban, s'est finalement ralliée à ce texte. Manfred Weber, le chef du groupe, l'avait annoncé le matin-même du vote. Les eurodéputés ont adopté le texte avec 448 voix. Débat très tendu mardi Dans une ambiance électrique mardi avec des applaudissements et des huées, le débat était organisé la veille du vote prévu mercredi pour décider si l'Union européenne (UE) doit agir en activant l'article 7 des traités européens pour prévenir le risque de violation grave des valeurs européennes. Le Premier ministre Viktor Orban a tenu à être présent en plénière pour défendre son action pendant six minutes, après l'intervention du premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Il est reproché au gouvernement Orban d'avoir mis en place une réforme des médias et du système judiciaire qui posent problème du point de vue du pluralisme et de la séparation des pouvoirs. L'article 7, « l'arme nucléaire » C'est la première fois que le Parlement appelle les États membres à déclencher la procédure définie dans l'article 7 à l'encontre d'un État membre pour cause de risque de menace aux valeurs de l'UE. Si la procédure va jusqu'à son terme, la Hongrie se verrait priver de vote lors des décisions prises par les chefs d'États et de gouvernement. Dans le milieu européen, il est courant de surnommer cet article « l'arme nucléaire », tant il touche à la souveraineté d'un État. Viktor Orban ne s'y est pas trompé en dénonçant mardi un rapport « qui va priver les Hongrois de défendre leurs intérêts ».
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