Estrosi tente de se justifier sur l'affaire Zyed et Bouna, et dérape à nouveau
par Libération
Le maire de Nice s'était emmêlé les pinceaux à l'antenne mardi 19 mai. Interrogé sur l'affaire Zyed et Bouna, il a assuré, à deux reprises, que ces adolescents étaient des «délinquants», pris en «excès de vitesse». Sauf qu'ils étaient à pied, et qu'ils fuyaient un contrôle d'identité. Christian Estrosi avait en fait confondu l'affaire de Clichy-sous-Bois avec celle de Villers-le-Bel, où deux jeunes ont trouvé la mort après une collision avec une voiture de police en 2007. Invité hier soir sur BFM TV, le député-maire de Nice a tenté - en vain - de justifier son erreur: «J'étais invité par un de vos confrères sur i-Télé qui m'avait indiqué que nous évoquerions la réforme des collèges et les problèmes des migrants. La veille était tombée une toute petite dépêche, tard le soir, qui m'avait un peu échappé selon laquelle deux policiers avaient été mis hors de cause par la justice après avoir été mis pendant dix ans en examen [...]. Il se trouve que j'avais en tête deux affaires : celle de Villiers-le-Bel, deux gamins qui meurent en scooter dans un accident avec la police, très triste, terrible, de la même manière, et ces deux enfants, ces deux adolescents qui meurent dans un transformateur, Zyed et Bouna, et c'est tout aussi dramatique», a-t-il précisé. «J'ai fait une confusion. J'ai fait un lapsus en tant qu'homme politique, comme tout les hommes politiques et comme bien d'autres encore.» Toutefois, l'affaire Zyed et Bouna a été relayée dans les sites d'information dès le milieu d'après-midi, et pas seulement dans une «toute petite dépêche» tombée «tard le soir» comme Christian Estrosi l'a affirmé. La décision de justice a même fait l'ouverture du 20 heures de France 2.
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