Estelle Mouzin : « L'enlèvement, une sacrée boulette », pour Fourniret
par LePointActu
« Quels faits reconnaissez-vous ? » demande la juge Sabine Khéris à Michel Fourniret : « D'avoir pris sa vie. » C'est en ces mots que celui que l'on surnomme « l'Ogre des Ardennes » a avoué jeudi 5 mars avoir tué Estelle Mouzin, comme nous vous l'avions révélé. Europe 1 a pu se procurer les comptes rendus de ces auditions qui interviennent dix-sept ans après la disparition de la fillette de neuf ans à Guermantes, en Seine-et-Marne. « L'enlèvement d'un être, c'est une sacrée boulette et vous n'en êtes pas fier », reconnaît durant ces auditions le tueur en série, qui, devant une photo d'Estelle Mouzin, admet qu'il s'agit d'un « être qui n'est plus là par ma faute » et dont l'image peut l'indisposer. Difficile pour autant pour la magistrate d'avoir les conditions précises de l'enlèvement de la fillette. Michel Fourniret reste lacunaire et brouillon. Michel Fourniret aurait insisté pour être amené à Guermantes. La juge doute de sa coopération : « Vous avez en face de vous un type qui est de bonne foi et qui n'essaie pas de vous entourlouper », répond-il. Malgré tout, impossible pour le moment de savoir où se trouve le corps. Michel Fourniret met en avant « l'absence d'image », « rien ne fait tilt », il n'y a « pas de déclic », explique celui qui est réellement atteint de troubles de la mémoire. Durant ces après-midi d'audition, la juge constate un grand trouble chez Michel Fourniret : « Nous avons l'impression qu'il y a une tempête sous votre crâne et qu'il y a des choses dont vous ne voulez pas nous parler. » Il évoquera alors un « frein » qui le retient de « tout lâcher ».
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Cette touriste cherche depuis des jours sa chienne perdue à l’aéroport Charles-de-Gaulle
24 novembre 2024 - leparisien