Erdogan va « éradiquer » l'Etat islamique en Syrie, assure Trump.
par Kangai News
Donald Trump a déclaré tard dimanche soir que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lui avait affirmé que la Turquie allait « éradiquer » ce qui reste du groupe Etat islamique en Syrie. « Le président Erdogan de Turquie m'a très fermement informé qu'il éradiquerait ce qui reste de l'EI en Turquie », écrit le président américain sur son fil Twitter. Il ajoute que la Turquie, du fait de sa position géographique, est la mieux placée pour ce faire. « Nos soldats rentrent à la maison ! », conclut Trump, qui a annoncé mercredi dernier le retrait des quelque 2 000 soldats américains déployés en Syrie, pour l'essentiel en soutien des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabo-kurdes qui opèrent dans le nord de la Syrie. Plus tôt dans la journée, le chef de la Maison blanche avait annoncé qu'il s'était entretenu de la Syrie avec Erdogan. « Nous avons discuté de l'EI, de notre engagement mutuel en Syrie et du retrait lent et très coordonné des troupes américaines dans cette zone », avait-il écrit. Rendant compte de cet entretien téléphonique, la présidence turque a indiqué que les deux dirigeants étaient convenus de la nécessité de se coordonner pour éviter que le retrait américain ne se traduise par un « vide de l'autorité ». Ankara ajoute qu'Erdogan a également fait part à Trump de sa satisfaction face aux mesures prises par Washington pour ce qui est de la lutte contre la terrorisme en Syrie et a ajouté que son pays était prêt à apporter son soutien. Démission de James Mattis La décision surprise de Trump de retirer les troupes américaines de Syrie a semé la consternation dans certaines capitales alliées des Etats-Unis et conduit à la démission du secrétaire américain à la Défense, James Mattis. Brett McGurk, l'émissaire américain auprès de la coalition formée contre l'EI nommé par Barack Obama, a également décidé d'écourter son mandat. Les Kurdes syriens redoutent d'être les victimes collatérales de ce retrait. Les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), soutenus par Washington mais considérés comme des terroristes par Ankara, craignent de se retrouver pris dans un étau entre l'armée turque et les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés. La Turquie a promis mercredi que les forces kurdes présentes à l'est de l'Euphrate « seraient anéanties le moment venu » et, selon l'agence de presse DHA, déploie actuellement des renforts de troupes à sa frontière avec la Syrie.
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