Erdogan affirme que la Turquie a arrêté la femme de Baghdadi
par Kangai News
Le président de la Turquie a annoncé ce mercredi que ses forces armées avaient arrêté l'épouse de Abou Bakar al-Baghdadi, chef du groupe État islamique (EI) tué par un commando américain fin octobre. Une dizaine de jours après l'opération militaire qui a vu la mort de Abou Bakar al-Baghdadi, le président Erdogan a déclaré ce mercredi que la Turquie avait capturé l'épouse du calife autoproclamé de l'organisation État islamique. Après avoir mené l'opération ayant mené à la mort de Baghdadi, les Etats-Unis « ont lancé une gigantesque campagne de communication », a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara retransmis à la télévision. « Quant à nous, nous avons attrapé son épouse - je le dis aujourd'hui pour la toute première fois -, mais nous ne fanfaronnons pas à ce sujet », a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara, au lendemain de l'annonce de l'arrestation par Ankara d'une sœur de Baghdadi. Membres de la famille Mardi, des responsables turcs avaient annoncé l'arrestation d'une sœur de Baghdadi, de l'époux de celle-ci, de sa belle-fille et de cinq enfants, lors d'une opération des forces turques en Syrie. M. Erdogan a lui aussi déclaré mercredi qu'une « sœur et un beau-frère » de Baghdadi avaient été arrêtés. Le président américain Donald Trump a annoncé le 27 octobre la mort de Baghdadi lors d'un raid au cours de la nuit précédente dans le nord-ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière turque. Le lendemain de cette annonce, la Turquie a affirmé que ses services de renseignement et ses militaires avaient eu des contacts « intenses » avec leurs homologues américains dans la nuit où s'est déroulée l'opération ayant conduit à l'élimination de Baghdadi. Longtemps soupçonnée d'avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l'EI, a rejoint en 2015 la coalition anti-djihadiste. Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines d'affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l'EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l'organisation jihadiste.
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