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Il y a nègre et nègre. L'affaire PPDA - Hemingway a permis de soulever un coin du voile sur des pratiques peu reluisantes d'éditeurs parmi les plus prestigieux: utilisation clandestine de "nègres" par des vedettes de la télévision se piquant de littérature, plagiat non assumé, comportements maffieux, certitude de l'impunité. Sur ce premier point, écoutez le débat entre Jérôme Dupuis (L'Express) qui a dévoilé la supercherie, et l'avocat Emmanuel Pierrat, qui confesse qu'il ne détesterait pas défendre PPDA dans un procès éventuel.
Mais il existe aussi, dans l'édition, des nègres heureux, fiers de l'être, et fort marris d'être assimilés à ces pratiques. Nous recevons sur le plateau deux d'entre eux: Lionel Duroy (nègre littéraire, entre autres, de Bigard, Nana Mouskouri, Farah Pahlavi, veuve du dernier shah d'Iran), et Jean-François Kervéan (Loana, Michel Drucker). Tous deux nous racontent de manière très convaincante la beauté de ce métier qui consiste à prêter sa plume à un autre, pour raconter la vie qu'il est incapable de raconter. Evoquant Bigard ou Loana, Duroy et Kervéan ont les mêmes accents de sincérité. Est-ce un hasard ? Depuis peu, ces nègres-là sortent de l'ombre, et revendiquent leur collaboration avec leurs "négriers".
L'émission est proposée par Daniel Schneidermann, animée par Guy Birenbaum, préparée par Sébastien Rochat, et déco-réalisée par François Rose.
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