Enquête russe. Roger Stone, proche conseiller de Trump, arrêté et inculpé

par Kangai News

Roger Stone, ami et conseiller de longue date de Donald Trump, a été arrêté et inculpé, ce vendredi 25 janvier, dans l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du milliardaire républicain et Moscou, qui empoisonne le mandat du président américain. Il a été inculpé de sept chefs d'accusation, dont ceux de fausses déclarations, subornation de témoin et obstruction à une procédure officielle. Roger Stone, ami et conseiller de longue date de Donald Trump, a été arrêté, ce vendredi, dans l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du milliardaire républicain et la Russie. Roger Stone, 66 ans, a été arrêté tôt vendredi matin à Fort Lauderdale en Floride, « à la suite d'une inculpation par un grand jury fédéral le 24 janvier 2019 », selon l'acte d'inculpation. Il doit comparaître à 11 h (17 h, heure de Paris) devant une juge à Fort Lauderdale. Le conseiller informel de Donald Trump est notamment accusé d'avoir « pris des mesures pour entraver » les investigations sur les ingérences russes dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Il lui est reproché d'avoir « fait de nombreuses fausses déclarations » à la commission du renseignement de la Chambre des Représentants sur ses interactions avec WikiLeaks. Cette arrestation « n'a rien à voir avec le président » Selon le document de justice, Roger Stone « clamait à la fois publiquement et en privé avoir communiqué avec l'Organisation 1 » autour d'août 2016. Cette organisation, qui correspond à Wikileaks, a diffusé en octobre 2016 des messages piratés du camp démocrate dans le but affiché d'influencer l'élection présidentielle au détriment d'Hillary Clinton. Le site a de son côté nié toute communication directe avec Roger Stone. Or Roger Stone était membre de l'équipe de campagne de Donald Trump « jusqu'à ou autour d'août 2015 et a maintenu un contact régulier et soutenu publiquement la campagne Trump jusqu'à l'élection de 2016 », poursuit le document judiciaire. « Pendant l'été 2016, Stone a discuté avec des hauts responsables de la campagne Trump à propos de l'Organisation 1 et des informations qu'elle pourrait avoir qui seraient préjudiciables à la campagne de Clinton. » En décembre 2018, Roger Stone avait nié tout contact durant la campagne présidentielle américaine de 2016 avec Julian Assange, le créateur de WikiLeaks. « 'Je ne témoignerai jamais contre Trump'. Cette déclaration a récemment été faite par Roger Stone [...] Sympa de voir que certaines personnes ont toujours du 'cran' », s'était félicité à l'époque, sur Twitter, le président américain. Cette arrestation « n'a rien à voir avec le président et assurément rien à voir avec la Maison Blanche », a réagi, sur la chaîne CNN, la porte-parole de l'exécutif américain, Sarah Sanders. CNN a diffusé des images de l'interpellation montrant des agents du FBI lourdement armés entourant la maison où se trouvait Roger Stone avant l'aube. Investigations tentaculaires Le procureur spécial Robert Mueller et ses services tentent de déterminer depuis plus d'un an et demi s'il y a eu collusion ou coordination entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou en 2016. Cette nouvelle inculpation d'un proche du magnat de l'immobilier dans ces investigations tentaculaires est une mauvaise nouvelle pour Donald Trump, qui clame à cor et à cri qu'il n'y a eu aucune collusion avec Moscou. Jusqu'ici, les investigations supervisées par Robert Mueller n'ont pas directement mis en cause le milliardaire républicain. Elles ont en revanche débouché sur de multiples inculpations et sur des condamnations de proches collaborateurs du 45e président des États-Unis. Son ancien avocat, Michael Cohen, a été condamné à trois ans de prison, notamment pour infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales. Paul Manafort, qui a été un temps directeur de l'équipe de campagne de Donald Trump, a lui été jugé coupable de malversations financières liées à des activités en Ukraine antérieures à la présidentielle de 2016. Et Michael Flynn, ancien conseil à la sécurité nationale du président, a plaidé coupable d'avoir menti aux enquêteurs sur ses liens avec des responsables russes. Donald Trump, lui, critique régulièrement cette enquête, la qualifiant de « chasse aux sorcières », et accuse le procureur Mueller d'être en mission commandée au service des démocrates.

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