Enquête dans l’enfer des bateaux de pêche chinois de haute mer
par lemondefr
Ce sont des images inédites, filmées à bord de bateaux de pêche chinois, réputés inaccessibles. Sur le pont, des marins chinois et indonésiens se relaient par quarts de douze à vingt-quatre heures d’affilée, s’activant surtout de nuit, quand les puissantes lumières du bateau attirent les calamars à la surface. Les Indonésiens disent ne pas avoir le droit de s’asseoir, et subir régulièrement coups et insultes de la part des membres d’équipage chinois. A bord, les conditions de vie sont lamentables : eau croupie, douches à l’eau de mer, couchettes moisies, riz blanc et nouilles instantanées à chaque repas.C’est sur l’un de ces bateaux, le Wei Yu 18, que Fadhil, un jeune Indonésien, s’est embarqué en 2018, comme matelot. Il avait alors 25 ans et s’aventurait en mer pour la première fois. Il n’en est pas revenu vivant.Les journalistes de The Outlaw Ocean Project ont enquêté pendant quatre ans sur la marine de pêche chinoise. Les images, témoignages et documents qu’ils ont collectés lèvent le voile sur le destin de marins embarqués puis retenus des mois en mer, et dont ils ne réchappent pas sains et saufs.
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