En voiture avec Paul, le chef d’orchestre des manifestations de Saint-Quentin

par L'Aisne nouvelle

À chaque mobilisation contre la réforme des retraites, Paul Diez ouvre le cortège saint-quentinois depuis la fourgonnette de la CGT. Une mission bien plus intense qu’il n’y paraît, menée avec une bonne humeur communicative par ce militant aux convictions sociales profondes. Tous derrière et lui devant. Le Citroën Berlingo affiche 24 000 kilomètres au compteur. Il en comptera trois de plus après la manifestation de ce samedi 11 mars. «En général, on fait 3,5 kilomètres, 4 au maximum, il faut que tout le monde puisse suivre», précise le conducteur attitré de l’utilitaire depuis plusieurs années. Plus qu’un chauffeur, c’est lui qui donne le La des manifestations. Normal quand on s’appelle Diez me direz-vous. Mais tout le monde ici le connaît par son prénom. Paul. Barbe fournie, bonnet CGT sur la tête, sifflet à la bouche, il est l’une des figures les plus identifiables des mouvements sociaux saint-quentinois. Avant d’embarquer avec lui, faisons un petit tour de la fourgonnette. De l’extérieur, ce véhicule de l’union locale affiche la couleur. Rouge évidemment. «Pour la retraite à 60 ans», peut-on lire sur le capot. À l’intérieur, l’imposante sono occupe une bonne partie du coffre toujours ouvert. Sur les sièges arrières, plusieurs cartons dont l’un contenant des drapeaux CGT. «Maintenant on demande une pièce d’identité en échange car ils avaient tendance à disparaître», précise celui qui est aussi trésorier du syndicat. Il y a d’ailleurs du «matériel militant», casquettes ou gilets à vendre, pour alimenter les caisses.

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