En Ukraine, l'opération épique de désamorçage d'une bombe russe
par LeHuffPost
GUERRE EN UKRAINE - Les services d’urgence ukrainiens n’ont pas manqué de sang-froid et de patience au moment de désamorcer une bombe russe qui n’avait pas explosé, ce mercredi 9 mars, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.Cette bombe a été larguée par les Russes au-dessus de Tchernihiv, une des plus grandes villes d’Ukraine, située à environ 150 kilomètres au nord de Kiev. La vidéo partagée le 9 mars sur la page Facebook des services d’urgence ukrainiens montre le désamorçage réalisé par deux agents qui ont travaillé minutieusement sur le projectile en versant de l’eau dessus. Une manière d’éviter que ne se produise une décharge statique, comme l’a expliqué sur Twitter le reporter de Sky News Nick Stylianou, actuellement en Ukraine pour couvrir l’offensive russe.“Des experts ukrainiens en neutralisation diffusent une bombe russe non explosée, tandis que des obus pleuvent autour d’eux. L’eau est d’empêcher la décharge statique. Des mains sûres, des nerfs d’acier.” La ville de Tchernihiv, proche de la frontière avec le Bélarus, a été dévastée par les bombardements depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février. Amnesty International a dénoncé le 28 février l’utilisation en Ukraine de bombes à sous-munitions, estimant que cela devrait faire l’objet d’une enquête pour “crime de guerre”.Ces engins peuvent contenir plusieurs dizaines de mini-bombes qui se dispersent dans un vaste périmètre. Mais ces dernières n’explosent pas toutes, certaines se muent en mines antipersonnel qui, au moindre contact, peuvent tuer et mutiler même longtemps après les conflits.Un traité de l’ONU conclu à Ottawa en 1997 et entré en vigueur deux ans plus tard prohibe l’usage des mines antipersonnel. Ni la Russie, ni les Etats-Unis ne l’ont signé contrairement à l’Ukraine.Sur les réseaux sociaux, les autorités ukrainiennes appellent les civils à la prudence, alors que de nombreux missiles et obus non exposés se trouvent dans des habitations ou sur des routes, présentant un réel danger. C’est notamment le cas dans la région de Kharkiv, également bombardée par les russes.La Russie a annoncé le 2 mars son seul et unique bilan à ce jour, de 498 de ses militaires tués en Ukraine. Mais l’Ukraine et des observateurs occidentaux assurent que le bilan est bien plus lourd. Kiev affirme que plus de 12.000 militaires russes, y compris des officiers supérieurs, ont péri. Le Pentagone a fourni une estimation de 2000 à 4000 morts russes en 14 jours.Au moins 516 civils, dont une trentaine d’enfants, ont été tués en Ukraine et plus de 900 blessés, d’après le dernier décompte de l’ONU, qui souligne que ses bilans sont probablement très inférieurs à la réalité.
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