En Provence, le vol de pièces détachées explose sur les voitures

par La Provence

Désosser les voitures d'honnêtes Provençaux, récupérer les pièces et les revendre à un tarif défiant toute concurrence. La manoeuvre, totalement illégale, est répandue depuis des années, en particulier à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, elle ne faiblit quasiment pas.Après une saison 2023-2024 moribonde, l'Olympique de Marseille a terminé huitième de Ligue 1. Soit. Mais il y a un autre sport, si on peut le définir comme tel, dans lequel la cité phocéenne brille. Le vol de pièces de voitures. Marseille est la ville où le plus de pièces détachées ont été volées, l'an dernier. 2 824 larcins de ce type s'y sont produits, selon des chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur. À peine moins que l'année précédente. Certains arrondissements sont plus ciblés que d'autres par ces vols qui, bien souvent, poussent les voleurs à désosser des parties des voitures, les laissant pour mortes sur leur place de parking. Parfois, cela se produit même dans des parkings de résidences, à l'abri des regards. Dans le 8e, l'année passée, 312 vols de pièces détachées ont ainsi été commis. Le 13e arrive en deuxième place, avec 296 vols de pièces. La médaille de bronze revient au 12e, touché par 261 vols de pièces détachées en 2023. Un phénomène "très structuré" à Marseille Ce sont en fait toutes les Bouches-du-Rhône qui brillent, en matière de vol de pièces. Le département est celui de France où le plus de ces méfaits se produisent. L'Intérieur en a recensé 4 900 en 2023, 5 281 en 2022, et 4 491 en 2021. Le phénomène touche également le pourtour de l'étang de Berre, avec par exemple 138 vols de pièces à Martigues l'année dernière, 100 à Vitrolles, 39 à Lançon-Provence.Durant notre enquête, le nombre de vols d'accessoires constatés par les forces de l'ordre a varié, dans les données du ministère de l'Intérieur. "C'est tout à fait normal, explique le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Les chiffres évoluent au fur et à mesure du déroulement des procédures judiciaires." Selon cet organe, "plus le temps s'écoule, plus la nature d'une infraction se consolide, se fiabilise". Ainsi, le SSMSI produit une "première photographie" de la délinquance enregistrée durant l'année passée, en janvier, et une seconde, définitive, "à la mi-juillet". Le nombre de faits constatés peut notamment évoluer, si les forces de l'ordre constatent que plusieurs plaintes partagent un même lien.

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