En pleine pénurie de carburant, la galère des automobilistes
par Huffington Post
Dans cette station-service parisienne, des automobilistes ont parfois attendu près de quatre heures avant l’aube pour espérer faire un plein. Mais les ressources sont limitées et chaque automobiliste ne peut remplir son réservoir qu’à hauteur de 30 euros. « Ça va me faire trois allers-retours au travail. Mais il ne faut pas que j’utilise ma voiture du week-end quoi, c’est-à-dire toutes les sorties j’oublie, raconte un automobiliste au micro de l’AFP. Je vais prendre mes pieds, c’est plus écolo. » Plus d’une station-service sur 10 est privée de tout ou partie de ses carburants en France, en particulier sous l’enseigne TotalEnergies, victime du succès d’une remise à la pompe et d’une grève dans ses raffineries et ses dépôts de carburants. Quelque 12 % des stations en France connaissent des « difficultés sur au moins un type de carburant » à la pompe, avec des situations variables selon les régions, les Hauts-de-France étant la plus touchée avec environ 30 % des stations, a indiqué Olivier Véran à l’issue du conseil des Ministres. Selon les endroits en France, les restrictions qui pèsent sur les automobilistes sont différentes. La vente et l’achat de carburant dans des jerricans et bidons ont par exemple été interdits dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme. Comme le rapporte France Bleu Vaucluse, dans le Vaucluse, la limite imposée est de 30 litres par véhicule pour les particuliers, et 120 litres pour les véhicules de professionnels de plus de 3,5 tonnes. Dans l’Aisne, les services médicaux ont eux accès à une file prioritaire pour faire le plein. Un mouvement social reconduit Les problèmes s’expliquent par un mouvement de grève pour les salaires au sein de TotalEnergies, mais aussi, selon le groupe, par « la baisse des prix » dans ses stations - une remise à la pompe de 20 centimes d’euros par litre - qui a entraîné « une affluence importante », puisque les carburants y sont moins chers. Les mouvements de grève qui touchent plusieurs raffineries et dépôts de carburants français ont été reconduits samedi chez TotalEnergies et ExxonMobil, selon la CGT. Samedi, trois des six raffineries françaises étaient toujours à l’arrêt, selon la CGT : la plus grande raffinerie de TotalEnergies, en Normandie, ainsi que les deux raffineries françaises de l’américain Esso-ExxonMobil. Élisabeth Borne a appelé vendredi 7 octobre directions et syndicats des groupes pétroliers à sortir de la crise. « Pas de panique », a quant à lui réagi Emmanuel Macron, appelant « au calme ». ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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