En pleine crise avec l’opposition, le président de Corée du Sud impose la loi martiale
par LeHuffPost
Le chef d’État sud-coréen accusé le principal parti d’opposition, majoritaire au parlement, de sympathiser avec la Corée du Nord et de paralyser le gouvernement. « Je déclare la loi martiale d’urgence ». C’est par ces mots prononcés en direct lors d’une allocution télévisée surprise que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a attiré l’attention du monde entier en l’espace d’une seule phrase. Estimant cette mesure nécessaire pour protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes » et pour « éliminer les éléments hostiles à l’État », le chef d’État sud-coréen a fait cette déclaration dans un contexte de débat parlementaire éruptif sur le budget, avec l’opposition. Une cohabitation houleuse, puisque le Parti du Pouvoir au Peuple de Yoon Suk Yeol n’est pas majoritaire à l’Assemblée, contrairement au principal parti d’opposition, le Parti Démocrate. Pour expliquer cette mesure radicale − dont les effets sur la démocratie dans le pays sont encore flous− le président a clairement pointé du doigt la principale force d’opposition, qui avait approuvé la semaine dernière un programme budgétaire considérablement réduit.
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