Mais pourquoi François Fillon a-t-il parlé de guerre civile? Certes, il n'est pas sain que les bus des partisans de Marine Le Pen soient pris d'assaut. Il n'est pas sain non plus qu'à chaque déplacement de François Fillon, des groupes de personnes agitent des casseroles. Il s'agit cependant de l'état des lieux de la vie politique actuelle.
La présidentielle est tendue et virulente parce que la société est sous tension. Mais Fillon est en pleine manoeuvre électorale. Il voit bien qu'en volant au secours de Marine Le Pen, il peut convaincre des électeurs lepéniste de le regarder différemment. Son argument est simple, en cas de second tour Macron-Le Pen, Macron sera élu président. Mais si Fillon passe devant le candidat d'En Marche! il sera à l'Élysée.
Après avoir passé 10 jours à taper sur Emmanuel Macron, il semble vouloir flatter l'électorat de l'extrême droite. Mais utiliser le mot "guerre civile" est une erreur. Cela permet à Bernard Cazeneuve de taper sur le candidat de droite. Mais c'est aussi une erreur de fond car nous n'avons plus été en situation de risque de guerre civile depuis les émeutes de novembre 2005. L'édito de Christophe Barbier.
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