En Hongrie, Viktor Orban décore deux antisémites malgré le risque d'exclusion du Parti populaire européen.
par Kangai News
En Hongrie, Viktor Orban décore deux antisémites malgré le risque d'exclusion du Parti populaire européen. Le Premier ministre hongrois saura mercredi en fin d'après-midi s'il est exclu de la droite européenne. En attendant, il a décoré deux antisémites... Le Parti populaire européen (PPE - droite) doit décider mercredi 20 mars d'une suspension temporaire ou d'une exclusion définitive du parti de Viktor Orban, le Fidesz. En cause des dérapages réguliers, à l'image des deux décorations attribuées à des personnalités antisémites le week-end dernier, qui énervent au plus haut point plusieurs de ses partenaires européens. De son côté le parti nationaliste Fidesz, au pouvoir en Hongrie depuis 2010, n'ambitionne rien moins que de refonder l'Union européenne, bien trop libérale à son goût. « Nous voulons arrêter le déclin de l'Europe, mettre fin au délire des États-Unis d'Europe [...], rendre l'Europe aux Européens », a encore tonné son chef, le Premier ministre Viktor Orban, vendredi, jour de la Fête nationale. Concessions Refonder l'Union ? Ce ne sera peut-être plus au sein du Parti populaire européen (PPE), où le Fidesz siège aux côtés des eurodéputés français LR. La droite européenne doit enfin décider aujourd'hui d'exclure ou non la formation hongroise, qui entretient un flirt appuyé avec la Ligue italienne d'extrême droite, et dont le chef a multiplié les dérapages. Orban a bien fait quelques concessions au patron du PPE et candidat à la présidence de la Commission, l'Allemand Manfred Weber : il a stoppé la campagne d'affiches anti-européennes où il brocardait l'actuel patron de la Commission Jean-Claude Juncker, dont le parti siège au sein du PPE. Mais pour le reste, le Fidesz ne changera pas. En témoignent les décorations remises ce week-end à deux personnalités d'extrême droite : Mihaly Takaro, historien et fervent admirateur des écrivains antisémites de l'entre-deux guerres, et l'essayiste Kornel Döbrentei, habitué des saillies antisémites. La principale organisation juive du pays a choisi l'ironie : « Deux racistes la même année, cela fait beaucoup. Pour la prochaineFête nationale, un seul suffirait... »
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