"Défendre l'environnement, défendre la nature, défendre la terre (...) ici en Colombie, c'est une profession risquée", confie la sociologue Nadia Umana, activiste menacée. Mme Umana, 35 ans, est membre d'une organisation qui récupère les terres volées aux paysans par les paramilitaires à la frontière entre Magdalena et Cesar, deux départements historiquement marqués par la violence de ces milices d'extrême droite qui y investissent dans l'élevage de bétail, les plantations de palmiers à huile ou les mines illégales.
Au moins 177 défenseurs de l'environnement ont été assassinés en 2022 dans le monde, dont une soixantaine en Colombie, pays le plus dangereux pour ces activistes, selon le nouveau rapport annuel de l'ONG Global Witness.
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