En Autriche, le gouvernement formé par la droite et l'extrême droite a prêté serment.
par Ça Zap - Zapping TV
En Autriche, le gouvernement formé par la droite et l'extrême droite a prêté serment. AUTRICHE - Le nouveau gouvernement autrichien formé par la droite et l'extrême droite a reçu ce lundi 18 décembre l'investiture du chef de l'Etat et prend ses fonctions, avec la volonté de durcir la politique migratoire et de défendre la souveraineté des Etats au sein de l'UE. A 31 ans, le conservateur Sebastian Kurz devient chancelier, et plus jeune dirigeant du monde, huit mois après avoir pris les commandes du parti chrétien-démocrate (ÖVP) qu'il a conduit à la victoire lors des législatives d'octobre. A 11h00, il a été reçu par le chef de l'Etat, Alexander Van der Bellen, un écologiste libéral, avec son gouvernement de treize ministres, dont six postes-clés seront occupés par le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), son allié d'extrême droite. Alexander Van der Bellen s'est dit conscient que certains étaient "sceptiques voire "hostiles" à la nouvelle majorité. "C'est ainsi en démocratie", a-t-il commenté en intronisant les treize nouveaux ministres, dont six du FPÖ. Au terme de deux mois de négociation, le FPÖ, arrivé troisième des élections, a décroché trois ministères régaliens -Intérieur, Défense, Affaires étrangères- et le portefeuille de vice-chancelier pour son chef, Heinz-Christian Strache, 48 ans. Appels à défiler Lors d'une élection présidentielle à suspense il y a un an, Van der Bellen avait battu un candidat du FPÖ, une formation qui compare l'immigration à une "invasion de masse" et qui estime que "l'islam n'a pas sa place en Autriche". Le parti de Heinz-Christian Strache, ancré sur la scène politique autrichienne depuis plusieurs décennies, fait figure d'aîné parmi les extrêmes droites européennes. Au début des années 2000, il avait été partenaire des conservateurs au sein de la coalition dirigée par Wolfgang Schüssel. Cette alliance avait entraîné une mise à l'index de l'Autriche par ses partenaires européens tandis que des manifestations avaient été organisées à Vienne pendant plusieurs semaines d'affilée. Lundi, quelques 2000 personne ont défilé à Vienne à l'appel d'organisations de gauche et de défense des droits.
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