Emmanuelle Wargon: «Valérie Pécresse est à contretemps de la réalité»
par Lopinionfr
Emmanuel Macron a détaillé son programme pour un deuxième quinquennat jeudi. Un long catalogue de mesures... Où est passé le Macron disruptif de 2017 ? «J’ai senti un candidat porté vers l’avenir avec beaucoup de sujets sur lesquels il a annoncé des grandes lignes d’évolution, de transformation, répond Emmanuelle Wargon, ministre du Logement. Et c’est aussi un candidat qui a vécu cinq ans de mandat, avec quasiment cinq ans de crises totalement exceptionnelles. Ça fait forcément évoluer la manière de voir les choses (…). Le fil rouge du programme d’Emmanuel Macron, c’est l’émancipation par le travail.»Valérie Pécresse accuse le chef de l’Etat de «contrefaçons», jugeant qu’il reprend une large partie de son propre programme. Le Macron de 2022 pencherait-il à droite ? «Valérie Pécresse n’arrive pas à exister dans cette campagne, explique la ministre. Elle est toujours un petit peu à contretemps de la réalité (…). On essaye de faire des tableaux de mesures pour savoir ce qui est plutôt à droite ou plutôt à gauche. C’est un problème de grille de lecture, une grille de lecture très ancienne ! »En début de semaine, la France avait déjà accueilli 15 000 réfugiés ukrainiens. On pourrait aller jusqu’à 100 000 d’après Gérald Darmanin. Mais a-t-on de quoi les héberger ? «Pour le premier accueil, on est tout à fait en capacité de le faire dans des centres d’urgence ou dans des résidences de vacances, par exemple. Après, il faut chercher des logements plus stables (…). Pour l’instant, on a identifié environ 60 000 propositions de logement (…) On cherche à la fois des solutions temporaires et des solutions plus durables, c’est vrai aussi pour l’hébergement citoyen. Il y a eu un bel élan de solidarité des Français. »Emmanuelle Wargon ajoute : « Mon objectif, c’est aussi de ne pas mettre en concurrence les personnes qui sont à la recherche d’un logement. Il est clair qu’on va plutôt aller vers des zones où il y a des logements vacants plutôt que des zones où il y a déjà une attente très importante pour le logement social, par exemple. On travaille à une répartition des réfugiés sur tout le territoire notamment pour éviter une installation dans certaines zones, comme en Ile-de-France, où il y a déjà de grosses difficultés de logement. »
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