Emmanuelle Wargon: «Il était important de reprendre une initiative française pour l’Europe»
par Lopinionfr
Viktor Orban considère que la tribune d’Emmanuel Macron sur l’Europe est «un bon point de départ pour une discussion sur l’avenir de l’Europe». Le baiser de la mort ? «Je vais le prendre positivement, répond notre invitée. Je pense qu’il était important de reprendre une initiative française pour l’Europe». Mais force est de constater que la tribune du Président ne soulève pas un immense enthousiasme. Est-ce là le problème d’Emmanuel Macron avec l’Europe, de grandes ambitions et peu de partenaires pour les faire avancer ? «On a avancé concrètement sur des sujets sur lesquels tout le monde disait que c’était impossible, explique Emmanuelle Wargon. Je pense à la directive travailleurs détachés, par exemple. Et il y a des sujets sur lesquels nous savons que nos partenaires sont prêts, je pense notamment à la politique de la concurrence». Côté français, Agir, la formation de Franck Riester, a annoncé qu’elle partirait au combat pour les européennes avec La République en Marche. Jean-François Copé a approuvé quant à lui le contenu de la tribune du Président et Jean-Pierre Raffarin s’est clairement rallié à lui. Le but était d’aller chasser sur les terres de la droite ? «On assiste clairement à une recomposition (…) Quand Jean-Pierre Raffarin, sommé de choisir par Laurent Wauquiez, fait ce choix, c’est un moment important.» Il y a quelques jours dans les pages du Figaro, le président de PSA a mené une charge assez violente contre l’Europe sur les questions environnementales, évoquant notamment un «diktat» sur la réduction des émissions de CO2 et une manque de cohérence sur la question des batteries. A raison ? «C’est difficile d’arriver à avancer sérieusement en matière de transition écologique, avance notre invitée, et de trouver la bonne manière de surmonter les difficultés en matière d’emploi. C’est clairement un sujet pour l’industrie automobile».
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