Emmanuel Macron. Son discours aux catholiques divise la droite.
par Ça Zap - Zapping TV
Emmanuel Macron. Son discours aux catholiques divise la droite. Dans son discours aux évêques de France, le Président de la République a invité les catholiques à s'engager davantage pour le plus grand bénéfice de la société. Des paroles qui font réagir très différemment à droite. La droite étalait des divergences mardi après le discours d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques, entre la modération des catholiques revendiqués et les critiques des adeptes intransigeants de la laïcité. Et si l'ambition du chef de l'État était de diviser un peu plus la droite...« Macron essaie encore une fois de déstabiliser la droite, c'est de la tactique politique », jugeait mardi une source au sein de Les Républicains (LR). Lundi, à Paris, le chef de l'État a déclaré vouloir « réparer » le lien entre l'Église et l'État, qui « s'est abîmé », jugeant par ailleurs qu'« un président de la République prétendant se désintéresser de l'Église et des catholiques manquerait à son devoir ». Son discours a suscité de vives critiques à gauche, de la part de Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon notamment. Manuel Valls, qui siège dans les rangs de la majorité, a lui aussi pris ses distances. Sphère privée ? M. Macron « réaffirme que les religions ont des choses à dire. Je fais partie de ceux qui considèrent que les religions ne se cantonnent pas à la sphère privée », a réagi le député LR Philippe Gosselin, catholique revendiqué. Le président « a bien ajouté que les lois de la République sont l'élément essentiel. [...] Tout a été clair, sauf à vouloir absolument rentrer dans une polémique, et j'entends bien un certain nombre de mouvements laïcards qui jouent un peu les vierges effarouchées », a-t-il ajouté. Lire aussi. Après le discours de Macron, la maire de Rennes réagit, le curé lui répond « Récupération grossière » Ancien premier lieutenant de François Fillon, qui avait pendant la campagne présidentielle le soutien de Sens Commun, émanation de la Manif pour tous chez LR, le sénateur Bruno Retailleau s'est montré plus circonspect.Emmanuel Macron « offre à son interlocuteur ce que l'interlocuteur souhaite. C'est encore trop tôt pour en tirer une définition très stricte de la conception qu'il se fait de la laïcité », a-t-il déclaré sur France Inter.Mais pour le sénateur de Vendée, les « réformes sociétales » de François Hollande « ont mis au ban de la société » les catholiques, « avec une brutalité notamment policière qui avait été notée à l'époque. J'imagine que c'était ce qu'il (M. Macron) pointait hier ». « Récupération grossière » et « vision communautariste », a cinglé de son côté son homologue à l'Assemblée, Christian Jacob. « Une démarche de pur clientélisme », abonde l'une des porte-parole de LR, Lydia Guirous pour qui M. Macron « joue un jeu dangereux » et « ne comprend pas la République » car « c'est un mondialiste et un communautariste ». Ironie du calendrier : à l'heure de ce discours présidentiel, paraissait une tribune au Figaro du président de LR Laurent Wauquiez dénonçant un « aveuglement » de M. Macron face au terrorisme et brocardant un de ses précédents discours, le 21 décembre devant les représentants des cultes, dans lequel le chef de l'État avait évoqué une « radicalisation de la laïcité ».
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