Emmanuel Macron déclare que « le port du voile dans l'espace public » n'est pas son « affaire »
par Kangai News
Le président français, actuellement en déplacement à la Réunion, s'est exprimé sur la question du voile, alors que plusieurs polémiques ont éclaté ces dernières semaines. « Le port du voile dans l'espace public n'est pas mon affaire. Le port du voile dans les services publics, à l'école, quand on éduque nos enfants, c'est mon affaire », a clarifié ce jeudi 24 octobre Emmanuel Macron, interrogé sur la polémique qui agite jusqu'au sein du gouvernement. « Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu'il n'y ait pas de signe religieux ostentatoire ». « Après, ce qui se passe dans l'espace public, c'est pas l'affaire de l'État ou du président de la République », a-t-il tranché sur la chaîne Réunion la 1re. Il répond à la présidente du RN Marine Le Pen qui demande l'interdiction du voile et des signes religieux ostentatoires dans « tout l'espace public » mais aussi à son ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, qui avait déclaré que le voile n'était « pas souhaitable dans notre société », car contraire aux valeurs de l'égalité hommes-femmes. Une prise de position vivement critiquée par des députés macronistes et, indirectement, par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à qui le voile durant les sorties scolaires ne pose « pas de difficultés ». La majorité est apparue encore plus divisée quand Aurore Bergé, porte-parole LREM, s'est dite prête à voter un texte de l'opposition LR, déclenchant un tollé d'autres élus macronistes. LR a déposé une proposition de loi pour interdire le voile lors des sorties scolaires, qui sera examinée mardi au Sénat. Un texte qui risque d'alimenter la polémique alors que mi-octobre, Edouard Philippe avait tenté de siffler la fin de la récréation en précisant qu'il n'était pas question d'une nouvelle loi sur les accompagnants scolaires. Le président attaque le communautarisme Le chef de l'Etat, qui a appelé à plusieurs reprises à ne pas faire d'amalgame et « stigmatiser » les musulmans, s'en est pris de nouveau au « communautarisme ». « Le voile est utilisé dans certaines circonstances, certains quartiers, par certains, comme instrument de revendication et de séparatisme dans la République, qu'on appelle communautarisme ».« Il y a aujourd'hui des femmes et des hommes qui disent « de par ma religion je n'adhère plus aux valeurs de la République ». « Et ça c'est un problème pour moi, j'ai un problème avec une revendication qui devient politique ».« Je demande à nos concitoyens de respecter toutes les lois de la République mais je n'ai rien à dire sur leur vie spirituelle », a-t-il conclu, ajoutant « c'est ça la laïcité ». Mais « si on confond les sujets, on ne peut régler le cœur du problème de la république française, qui est le communautarisme », a-t-il répété.
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