Elections en Espagne : les partis des "indignés" aux portes de Madrid et de Barcelone
par 6MEDIAS
Lundi, tous les journaux espagnols ne parlaient que de cela. Les élections régionales et municipales de dimanche ont été un véritable séisme dans le paysage politique espagnol puisque les listes issues du mouvement des "indignés", à commencer par Podemos, ont enregistré une poussée historique face aux deux grands partis traditionnels. Pour la droite au pouvoir, il s'agit d'une véritable sanction. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy paie ici le prix de quatre années de politique d'austérité et de scandales de corruption.Podemos ("nous pouvons"), créé en janvier 2014 par un groupe d'enseignants en sciences politiques, a gagné une troisième place dans douze régions, ce qui lui permettra d'imposer une partie de ses idées. "Le temps est venu de commencer à écrire la fin des politiques bipartisanes en Espagne. Les partis au pouvoir ont enregistré les pires résultats de notre histoire", a déclaré Pablo Iglesias, chef de fil du parti de gauche radicale anti-austérité, Podemos, au lendemain de cette percée historique. A Barcelone, la liste de l'"indignée" Ada Colau est arrivée en tête devant celle du maire nationaliste sortant, Xavier Trias. A Madrid, la liste de "Ahora Madrid" avec l'ex-juge Manuela Carmena, comprenant notamment Podemos, est deuxième après celle du Parti populaire (PP) sortant (20 conseillers contre 21) et pourrait gouverner avec l'appui des socialistes.
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