Ehpad. A Saint-Brieuc, le bras de fer avec l’État se poursuit
par Letelegramme
Le mouvement de grogne des Ehpad a repris, jeudi 15 mars. Mais dans les Côtes-d'Armor, les syndicats ont opté pour des débrayages ponctuels, au risque d’être moins visible des citoyens.L’ire du personnel qui œuvre au quotidien pour le bien-être des personnes âgées dépendantes continue. Après un premier mouvement, le 30 janvier, la mobilisation a, une nouvelle fois, scandé son désarroi, jeudi 15 mars. Aux quatre coins des Côtes-d’Armor, de nombreux établissements ont réalisé des débrayages. Réunie à Saint-Brieuc, l’intersyndicale a tiré la sonnette d’alarme: «On travaille à la chaîne»; «Nous n’avons pas le temps pour réaliser les toilettes»; «De moins en moins de jeunes veulent devenir aides-soignants»… Qu’ils soient syndiqués ou non, les personnes mobilisées hier assurent «être au bout du bout». Leur colère s’adresse à l’État. «La façon dont ont traite les personnes âgées est indigne. Pour résoudre ce problème, le gouvernement parle de réorganisation, de fusion. Nous, nous demandons plus de bras», martèle Matthieu Nicol, infirmier au sein de l’hôpital Yves Le Foll et secrétaire général CGT.Le reportage de Charles Drouilly.
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