Edito. Immigration : qui sème le vent récolte la tempête
par Oise Hebdo
En droitisant son discours sur l'immigration, le président Macron a libéré la parole. Tout a commencé, au conseil des ministres du 3 octobre : L'Elysée a dit : « Pour parler au peuple, il faut remettre le sujet de l'immigration sur la table. » Du coup, lundi 7 octobre, débat à l'assemblée nationale sur la politique migratoire de la France. Richard Ferrand, président de l'assemblée, dit : « Le sujet de l'immigration n'appartient pas au Front national. » Et tout aussitôt, c'est le déferlement en France : Vendredi 11 octobre, au conseil régional de Bourgogne, un élu Rassemblement national demande l'expulsion d'une femme voilée qui est dans le public. Deux jours après, dans le Journal du Dimanche, Xavier Bertrand en rajoute une couche en parlant de « guerre de civilisation » et de l'islamisme « qui gangrène le pays ». Lundi 14 octobre, une femme voilée accompagnant des élèves visitant la caserne de pompiers de Creil est interdite d'entrée et la sortie est annulée. En soufflant sur la braise, Emmanuel Macron a déclenché l'incendie. Le président paraît bien hypocrite, ensuite, quand il met en garde contre les « amalgames » et contre la « stigmatisation ».
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