Edito. Après le Grand Débat Emmanuel Macron ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé
par Oise Hebdo
Après le Grand Débat. Edito par Vincent Gérard, rédacteur en chef d'Oise Hebdo Après cinq mois de discussions tous azimuts, il est temps de dire : «Halte à la dictature du Grand Débat». Ce ne sont pas 500 000 contributeurs qui vont décider de la politique de la France. Un demi-million de clics sur internet pour 45 millions d'électeurs, cela fait à peine plus d'un pour cent des Français. Quel est l'avis de 99% restants ? Le Grand Débat, c'est bien, mais ce n'est pas la démocratie. Pour autant, Emmanuel Macron ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Il ne peut pas dire : «on va baisser les impôts pour tous, alors qu'on a plutôt entendu qu'il fallait faire davantage payer les plus riches.» Il ne peut pas dire : «on va réduire les dépenses et les services publics alors que tous réclament plus d'interventions de l'Etat.» Maintenant qu'on a bien débattu, il est temps de décider. Mais pas avec des députés d'une majorité En Marche qui ont montré leurs divisions, leur impuissance et leurs désaccords avec la politique du Premier ministre. Le temps est donc venu de dissoudre l'assemblée nationale. Le temps est donc venu pour que les partis politiques, ayant écouté les doléances du peuple français, fassent leurs propositions. Ainsi, après avoir bien débattu, les Français choisiront.
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