Ebola : l'appel du Liberia, la mobilisation internationale
par euronews-fr
Dans une lettre ouverte au monde, la présidente du Liberia Ellen Jonhson Sirleaf a appelé chaque nation à se mobiliser contre Ebola. Ce virus ne connaît pas de frontière a-t-elle écrit. Elle a déploré les 2 484 victimes de cette fièvre hémorragique, le manque de médecins, de centres de traitement au Liberia, expliquant que l’histoire récente de son pays, la guerre, avait laissé le champ libre à l‘épidémie. Le Liberia ne dispose que de six centres de traitement d’Ebola, soit 620 lits alors que 2 930 seraient nécessaires. L’Union européenne organise une rencontre demain au Luxembourg. Les 28 devraient recenser tous les moyens de mieux répondre à l’appel à l’aide africain. Alors la France et la Belgique, les deux seuls pays d’Europe à assurer des vols directs avec l‘épicentre de l‘épidémie, mettent en place des contrôles dans leurs aéroports. A Roissy, dès hier. A Bruxelles, dès demain. La Grande-Bretagne, qui a commencé d’envoyer des troupes pour construire des centres de traitement en Sierra Leone, deuxième pays le plus touché, a pressé ses partenaires européens de doubler l’aide financière, la portant à un milliard d’euros. L’aide internationale pourrait s’articuler autour de trois “pays leaders”, les Etats-Unis pour le Liberia, la Grande-Bretagne pour la Sierra Leone et la France pour la Guinée. Cuba est aussi mobilisé dans la lutte contre Ebola. Malgré ses difficultés économiques et ses maigres moyens, elle a dépêché un important contingent de médecins et personnels de santé en Afrique de l’Ouest. Une initiative saluée par l’OMS, et qui, fait rare, lui a valu les remerciements des Etats-Unis. Hier, le Canada a promis l’envoi à l’OMS, dès ce lundi, de 800 doses de son vaccin expérimental. Ce sera à Genève que se décidera leur utilisation. Sur le plan de la recherche, Paris et Pékin vont travailler ensemble, c’est ce qu’a annoncé ce dimanche le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
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