E.Day Paris 2016, une journée de conférences sur l'Europe

par lejdd

EDAY - Organisée jeudi 10 novembre avec le concours de l’université Paris-Dauphine, théâtre de ces échanges stimulants, et le Connecting Leaders Club, la première édition de notre €Day a été à la fois un succès et une invitation à poursuivre le débat sur l'évolution et le rôle de l'Europe. Réunir des chefs d’entreprise, des politiques et des intellectuels une journée entière pour réfléchir à l’avenir de l’Europe était en soi un défi à l’heure où le projet européen semble avoir perdu son actualité et son attractivité. Le faire au lendemain du coup de tonnerre venu des États-Unis était a fortiori une gageure, pour ne pas dire une mission impossible. Le JDD a eu cette audace – et c’est peu dire que nous ne le regrettons pas. Organisée jeudi 10 novembre avec le concours de l’université Paris-Dauphine, théâtre de ces échanges stimulants, et le Connecting Leaders Club, la première édition de notre €Day a été à la fois un succès et une invitation à poursuivre le débat. "L’Europe doit se réinventer tous les trente ans", a d’ailleurs lancé à la tribune Nicolas Sarkozy. L’ancien président, qui est aussi candidat à le redevenir, a jugé que l’élection de Donald Trump était "une occasion formidable pour l’Union européenne de s’affirmer comme idéal et comme modèle". "C’est le moment pour l’Europe de montrer qu’elle a des solutions pour les peuples", a estimé le commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Européen de cœur et de naissance (il est français et allemand), le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Matthias Fekl, a, quant à lui, insisté sur la nécessité pour l’UE de négocier "d’égal à égal avec les États-Unis" les grands accords commerciaux. Avec leurs approches différentes, ces trois grands témoins ont chacun avancé des pistes de réforme pour des institutions européennes que la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait décrites en ouvrant les débats comme "à la ramasse" : plus de leadership pour Sarkozy, plus de démocratie pour Moscovici, plus de transparence pour Fekl. En écho, les grands patrons qui se sont succédé sur l’estrade ont confronté leurs expériences et leurs idées pour que l’Europe ne soit plus seulement un marché mais un moteur. Élisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, y a ajouté une ambition conquérante?: "Généraliser Erasmus à tous les étudiants d’Europe, puis aux apprentis qui n’ont pas de diplômes." Au terme de ces confrontations riches et denses, une conclusion s’impose : l’Europe n’a pas seulement une histoire, elle a encore un avenir.

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