Du pétrole à la spéculation financière mondiale : la transition des pays du Golfe [Olivier Passet]
par GroupeXerfi
Le futur de la transformation climatique est déjà largement préécrit. Il est contenu dans les projets d’investissement d’aujourd’hui, dont on peut penser qu’ils seront amortis sur une ou plusieurs décennies. Cette histoire est contenue notamment dans la façon dont les pays du Golfe planifient la réallocation de leur rente fossile, pour reconvertir leurs économies. Premier constat, la production mondiale de pétrole se maintient à son plus haut, et les pays du Moyen-Orient représentent toujours un peu plus de 30% de cette production à ce jour. Le repli n’est donc pas en marche. Et c’est bien dans l’allocation de la rente qu’il faut chercher les indices d’une transformation. Le cas de l’Arabie Saoudite, qui constitue de loin la première économie pétrolière de la zone, est riche d’enseignement. C’est aujourd’hui, sans surprise, une économie intensément dépendante du pétrole, comme en témoigne le poids du PIB pétrolier dans son économie, des recettes pétrolières dans le financement des dépenses publiques ou des hydrocarbures dans ses exportations. Le pays est donc menacé d’anéantissement s’il ne reconvertit pas son économie à marche forcée dans les décennies à venir. Conscient de ce risque et des menaces qui pèsent à court terme sur sa crédibilité financière, le pays n’a de cesse depuis 10 ans de communiquer et d’entreprendre des actions spectaculaires accréditant un véritable effort de reconversion. C’est en 2016 notamment qu’a été lancé en
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