Driss Aït Youssef (spécialiste des questions de sécurité): «Avoir peur d'aller au contact des casseurs, c'est une erreur»
par l'Opinion
Après ces annonces, on observe néanmoins un changement de doctrine de la part du gouvernement. Aujourd'hui, il faut aller au contact des casseurs ? «Oui, mais il faut bien avoir à l'esprit que nous avons changé de paradigme (...) Depuis le premier mai, des Black bloc viennent se joindre aux cortèges et ils ne sont plus là pour défiler mais pour défier la puissance publique. C'est la répression qui s'applique, ce n'est plus du maintien de l'ordre. C'est pour cette raison que détachements d'action rapide ont été mis en place (...) Là on a à faire à des voyous, des casseurs, des truands». Edouard Philippe assume-t-il le risque inhérent à cette nouvelle doctrine, celle d'aller au contact des manifestants ? «Oui, mais ce risque est acceptable dans la mesure où les policiers, lorsqu'ils vont interpeller, vont utiliser des armes dites intermédiaires car, autrement, c'est l'impunité qui règne. Il n'y a rien de pire dans une démocratie que quand l'impunité fait force de loi.»
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