Le président américain a assuré lundi que les négociations avec les talibans étaient terminées. Elles semblaient pourtant sur le point d’aboutir à un accord historique après 18 ans de guerre
Donald Trump a confirmé lundi la rupture des négociations avec les talibans afghans, qu’il a annoncée ce week-end à la surprise générale.
« En ce qui me concerne, elles (les discussions) sont mortes », a déclaré le président des États-Unis, s’adressant à la presse à la Maison Blanche avant un déplacement en Caroline du Nord.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré, dimanche, ne pas exclure une reprise des tractations.
Les négociations auxquelles il a mis fin samedi, après l’attentat revendiqué par les talibans qui a fait douze morts, dont un militaire américain, la semaine dernière à Kaboul, étaient sur le point d’aboutir.
L’émissaire américain Zalmay Khalilzad négociait depuis des mois à Doha avec les représentants de la milice islamiste. Le projet d’accord qu’ils ont élaboré au terme de neuf « rounds » de négociations prévoyait le retrait graduel des 14 000 soldats américains présents en Afghanistan en échange de garanties de sécurité et de l’ouverture à terme d’un processus de paix « interafghans ».
Le rapatriement des 14 000 GI’s déployés en Afghanistan est l’un des principaux objectifs diplomatiques de Donald Trump. « Nous aimerions partir, mais nous le ferons au bon moment », a-t- il ajouté lundi.
Les talibans ont assuré dimanche que la fin des discussions allait causer de nouvelles pertes américaines. En visite sur la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul, le chef du Commandement central américain a promis de ne pas les laisser faire.
« Nous n’allons certainement pas rester les bras croisés et les laisser mener leur prétendue course à la victoire. Cela n’arrivera pas », a déclaré le général Kenneth McKenzie.
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