Disparition de Maëlys: la justice pourrait annuler des déclarations du suspect
par Ça Zap - Zapping TV
Disparition de Maëlys: la justice pourrait annuler des déclarations du suspect. La cour d'appel doit trancher ce mardi sur une possible invalidation d'une partie des propos tenus par le suspect lors de sa première garde à vue. Quatre jours après la disparition de Maëlys lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin, dans la nuit du 26 au 27 août dernier, les gendarmes avaient placé en garde à vue Nordahl L., soupçonné d'avoir enlevé la petite fille de 9 ans. Mais après des fuites dans la presse, aux dépens du militaire de 34 ans qui clame son innocence depuis le début de l'affaire, son avocat avait porté plainte pour violation du secret de l'instruction. Cette plainte avait entraîné l'ouverture par le parquet de Grenoble d'une enquête qui a provoqué l'ire de la gendarmerie, chargée des investigations sur l'enlèvement de la fillette, toujours introuvable malgré d'intenses recherches. Ce mardi matin, la cour d'appel de Grenoble doit examiner la requête, déposée fin octobre par Me Alain Jakubovicz, qui pourrait faire annuler les premières déclarations en garde à vue du suspect. C'est durant cette première garde à vue qu'une erreur a été commise: la procédure a été menée dans un cadre correctionnel, possible quand une personne enlevée est relâchée avant 7 jours, et non criminel comme cela aurait dû être le cas puisque Maëlys restait introuvable. En conséquence, les auditions du suspect effectuées le 31 août n'ont pas été filmées car le code pénal l'exige seulement pour une procédure criminelle, et non pour un délit. Vers une annulation des pièces? L'enjeu de l'audience et de l'arrêt qui sera rendu -après une probable mise en délibéré- porte donc sur l'étendue de l'annulation des pièces qui pourrait en découler: concernera-t-elle seulement les trois premiers procès-verbaux du suspect? Ou peut-elle avoir un effet sur sa seconde garde à vue? Intervenue après la découverte d'une trace ADN de Maëlys dans sa voiture, celle-ci avait débouché sur la mise en examen de Nordahl L. Si toute la procédure ne devrait pas en pâtir, il reste une "impression assez désagréable d'amateurisme", estime une source proche du dossier, alors que par ailleurs "l'enquête avance même si cela ne dit pas où est l'enfant". La décision de la chambre conditionnera la prochaine audition du suspect par les juges d'instruction, qu'il n'a toujours pas revus depuis son incarcération le 3 septembre, bien que le dossier se soit étoffé grâce à l'exploitation d'images de vidéosurveillance.
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