C'est la première occasion où ils ont choisi de s'exprimer. Après huit semaines depuis la disparition d'Emile, survenu le 8 juillet dernier au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), Colomban et Marie, les parents du jeune garçon, ont accepté de partager leurs sentiments au sein des pages de Famille Chrétienne. Épuisés par le drame qu'ils traversent actuellement, tous deux ont fait le choix de prendre la parole afin de témoigner leur gratitude envers ceux qui les soutiennent « au cours de cette épreuve d'une gravité insoutenable ». « Le procureur nous a confié n'avoir jamais été témoin d'une telle mobilisation spontanée », déclare Colomban.
Leur décision actuelle de rompre le silence est motivée également par le fait qu'ils ont d'importantes choses à exprimer. Depuis la disparition d'Emile, Colomban, Marie et leurs proches ont été l'objet de critiques incessantes. Ils ont notamment été accusés de rester silencieux et de paraître indifférents face à la sévérité de la situation. De plus, leur foi a été vivement remise en question, certains doutant que celle-ci puisse leur ramener leur fils.
« Certains témoignages malveillants parus dans la presse révèlent une ignorance totale à notre égard, ainsi qu'à l'égard de mes parents », dénonce avec vigueur Marie. « Nous avons également le sentiment que, au-delà de nous-mêmes, notre foi est tournée en dérision. À titre d'exemple, certains prétendent que nous assistons à la messe à plusieurs reprises par jour, tandis que d'autres affirment que nous sommes allés paisiblement à l'église prier durant les recherches, suggérant ainsi que nous serions des idéalistes dépendant exclusivement de la prière, au détriment de l'action », ajoute-t-elle.
Ces critiques deviennent de plus en plus difficiles à tolérer pour la famille d'Emile. En outre, elle exprime son mécontentement face aux nombreuses « inexactitudes » véhiculées par les médias, lesquelles les ont parfois présentés comme des coupables idéaux. Marie poursuit : « Ils ont laissé entendre que nous avions dissimulé une réunion familiale chez mes parents ce week-end-là, alors qu'il s'agissait simplement de mes frères et sœurs résidant encore chez mes parents ; cela a suscité chez certains l'idée d'un sombre conflit familial. Il s'agit de petites inexactitudes, peut-être pas particulièrement importantes en soi, mais leur accumulation au fil du temps est profondément révoltante. »
Malgré ces détracteurs, Colomban et Marie se lèvent chaque jour avec l'espoir d'un miracle. Ils puisent leur résilience dans leur foi, quels que soient les désagréments que cela puisse causer à certains.
D'ailleurs, c'est précisément en raison de cette foi que Colomban et Marie ont décidé de s'exprimer auprès du média catholique Famille Chrétienne. « Nous étions à la recherche d'un média à large audience qui puisse également appréhender nos convictions en tant que parents de co
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