François Hollande a rendu hommage mercredi à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Jean Zay, grandes figures de la Résistance entrées au Panthéon. Si la cérémonie en elle-même a été approuvée par l'ensemble de la classe politique, le discours du président de a République fait débat. Plusieurs députés estiment que cet hommage est «trop politique».
C'est le cas de la députée Parti communiste (PC) Marie-George Buffet qui a eu une «une impression de manque de distance». «Le discours manquait de sens. J'ai eu cette impression. Et on pouvait porter aussi un peu mieux l'unité de la Résistance», a-t-elle confié sur BFMTV.
Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi eu «le sentiment» d'assister à des «leçons pour aujourd'hui». Néanmoins, le président de Debout la France affirme qu'il s'agissait «d'un moment important» avec «un beau discours sur la partie historique». «Ce qui m'a impressionné, c'est l'émotion qu'il y avait. C'est ce sentiment de mettre au vestiaire les combats politiques traditionnels.»
La députée socialiste Catherine Coutelle n'est pas du même avis. «J'ai apprécié le discours qui se voulait à la fois un rappel de leur vie et de leur combat en mêlant vie et combat. J'ai trouvé ça très bien comme procédé», a-t-elle confié. «C'était un grand moment. J'ai trouvé ça très émouvant et très beau.»
«C'était un magnifique moment. Très solennel avec une hauteur de vue forte. Très émouvant, très grave», a déclaré Jean-Vincent Placé. Le président du Groupe écologiste au Sénat a apprécié le «beau» discours du président de la République pour «rappeler les vertus du don de soi, du courage de ces Résistants.»
Gilbert Collard, quant à lui, est plus réservé. «J'ai écouté le discours de Malraux avant celui de François Hollande. J'ai voulu faire une comparaison. J'ai préféré franchement Malraux», a-t-il précisé. «Le racisme, l'antisémitisme, ce n'est pas avec des postures qu'on le combat.»
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