Des trains des années 70 sauvés de la casse pour relancer de nouvelles lignes de nuit
par leparisien
« Abandonnées », « cannibalisées », « vandalisées », voire « squattées », des rames datant de la fin des années 1970 ont été sauvées de justesse par la SNCF. Envoyées à la casse, elles seront finalement restaurées. L’objectif : les remettre sur les rails pour relancer de nouvelles lignes de trains de nuit . Un travail titanesque qui occupe le technicentre Charente Périgord, situé près de la gare de Périgueux. L’atelier a récupéré une grosse partie des 51 voitures sauvées in extremis quand le gouvernement a annoncé la réouverture des lignes nocturne en 2020. À cela s’ajoutent 71 voitures en fonctionnement que l’État a décidé de rénover. Il faut compter « 4 000 heures de travail environ par voiture pour une voiture couchette » et entre « 2 500 et 3 000 heures de travail pour une voiture sièges », explique Julien Polito, responsable d matériel roulant dans le technicentre. Les voitures sont désossées, désamiantées, remises d’aplomb, grenaillées, le cas échéant complétées quand des pièces ont disparu, repeintes et remontées. À l’intérieur, tout est enlevé, inventorié, retapé à neuf ou changé, et remis en place. « Les matelas (des couchettes) de première sont tous remplacés par des neufs », précise Julien Polito. L’atelier devrait avoir fini la remise en état de ses 93 voitures en mars 2023, alors que le gouvernent souhaite agrandir le réseau ferroviaire d’ici à 2030 en prolongeant les lignes existantes vers Albi, Aurillac, Barcelone ou Saint-Sébastien au Pays basque espagnol, et en créant des transversales telles que Bordeaux-Nice, Metz/Genève – Nice/Barcelone/Bordeaux. Au-delà du Paris-Vienne réactivé en décembre dernier et du Paris-Berlin annoncé pour fin 2023, l’ancien ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, a aussi fait part de sa volonté de « relier Paris à d’autres capitales européennes : Madrid, Rome, Copenhague, peut-être Stockholm ».
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