Des retraites à 70 ans pour les politiques ? Les élus loin d'être tous convaincus

par Libération

Le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a reçu lundi un rapport visant à valoriser et encourager l'engagement des jeunes en politique. Parmi les propositions, le plafonnement de l'âge de la retraite à 70 ans pour les candidats à une élection. Une solution qui a suscité de vives réactions des politiciens, souvent peu enclins à prendre une retraite forcée passé la soixantaine. Le ministre de la Jeunesse estime que «cette proposition [...] mérite au moins d'être posée sur la table, étudiée», sans compter que «cela peut inciter peut-être les partis politiques à eux-mêmes imaginer des formes d'auto-régulation pour permettre aux jeunes de prendre toute leur place dans la vie politique». Un avis partagé par le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, qui juge que cette mesure «n'est pas une mauvaise idée». Il favorise même «tout ce qui peut encourager un renouvellement des représentants politiques». Pourtant, tous n'évoquent pas cette limite d'âge de manière aussi positive. «Ca n'a pas de sens», lance le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson. Bernard Debré, député Les Républicains (LR), évoque lui «un déni de démocratie». Pour Jean-Christophe Lagarde, le plafonnement de l'âge limite à 70 ans est aussi «stupide» que «dangereux». «Cet espèce de jeunisme est idiot», tempète-t-il sur LCI. «Ce n'est pas parce que l'on est jeune que l'on est intelligent.» A la rescousse des élus, le Général de Gaulle s'invite dans les discussions sur l'âge. Une justification infondée puisque le rapport stipule que l'on peut «achever un mandat en cours» si l'on a plus de 70 ans. Ce qui est le cas du Général de Gaulle qui n'avait pas soufflé sa 70e bougie quand il a débuté son mandat.

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