Des ONG accusent les forces régionales éthiopiennes de nettoyage ethnique au Tigré
par France 24 FR
Deux grandes organisations de défense des droits de l'Homme ont accusé mercredi les forces armées de la région d'Amhara, en Ethiopie, de mener une campagne de nettoyage ethnique contre les Tigréens au cours d'une guerre qui a tué des milliers de civils et déplacé plus d'un million de personnes. Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont déclaré dans un rapport conjoint que les abus commis par des hauts responsables de la région d'Amhara, des forces spéciales régionales et des milices lors des combats dans l'ouest du Tigré constituaient des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Elles ont également accusé l'armée éthiopienne de complicité dans ces actes. FRANCE 24 reçoit Jean-Baptiste Gallopin, Chercheur pour Amnesty International. Son enquête conjointe avec Human Rights Watch, qui a duré 15 mois, a mis au jour des attaques ethniques généralisées et systématiques commises par des hauts responsables et des forces de sécurité de la région d'Amhara. Selon M. Gallopin, le rapport a conclu que "ces fonctionnaires ont procédé à un nettoyage ethnique contre la population civile de l'ouest du Tigré", situé dans le nord-ouest de l'Éthiopie, "lieu d'un conflit territorial vieux de plusieurs décennies". Lorsque le conflit a éclaté, "la région Amhara a pris le contrôle de cette zone", explique M. Gallopin, "et, en l'espace de deux semaines, les autorités ont commencé à mener leur nettoyage ethnique : meurtres, détentions massives et arbitraires, pillages, violences sexuelles, refus de l'aide humanitaire, ainsi qu'un régime de restrictions ethniquement ciblées".
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