Des milliers de féministes défilent à Paris contre les violences sexistes.

par Kangai News

Des milliers de féministes défilent à Paris contre les violences sexistes. Le mouvement citoyen #NousToutes a appelé à une manifestation contre les violences sexistes samedi 24 novembre. Tandis que les Gilets jaunes bataillaient avec les forces de l'ordre, des milliers de personnes ont défilé pour dénoncer « l'impunité des agresseurs » des femmes. Des milliers de personnes ont commencé à défiler samedi 24 novembre dans l'après-midi à Paris pour dire « stop » aux violences sexistes et sexuelles, réclamant la fin de « l'impunité des agresseurs » et « des moyens financiers suffisants », à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes. Le cortège est parti vers 14 h 30 du quartier de l'Opéra en direction de la place de la République, à la veille de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. À l'écart des Gilets jaunes, des défilés ont été également annoncés dans une cinquantaine de villes en région (Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes, Rennes...), parés de violet, la couleur choisie par le mouvement #NousToutes. À Paris, derrière des banderoles « La voix des femmes brise le silence », « Non c'est non », des manifestants scandaient « les femmes, la lutte, la liberté » au son des tambours. Beaucoup arboraient des pancartes « Ras le viol ! ». 123 femmes tuées par leur conjoint en 2016 Des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin, Eva Darlan, Vanessa Demouy et Juliette Arnaud, se sont jointes à la marche parisienne. « Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi. J'avais promis que je viendrai, je suis à ma place », a déclaré, foulard violet au bras, Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales. Eva Darlan a, elle, souhaité être là « pour porter la voix des femmes qui n'ont pas accès aux médias ». « Il y a un moment, ce serait bien qu'on nous entende. On le dit gentiment mais on va le dire très fort et toutes ensemble », a dit Vanessa Demouy. Parmi les syndicalistes présents dans le cortège, Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC, est venue « pour soutenir ces femmes qui vivent dans l'omerta, n'osent pas dire ce qu'elles subissent comme violences, que ce soit dans leur vie personnelle ou au travail ». En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Chaque année, près de 220 000 femmes subissent des violences dans un cadre conjugal. En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour, et une sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail.

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