Des dessinateurs pour la paix
par euronews-fr
Hani Abbas est Palestinien. Doaa Eladl est Egyptienne. Les deux jeunes dessinateurs viennent de recevoir des mains de l’ancien secrétaire général de l’Onu le prix Cartooning for Peace, des dessins pour la paix. Cela s’est passé à Genève pendant la journée internationale pour la liberté de la presse. Kofi Annan : “Le prix Cartooning for Peace récompense ceux qui ont engagé leur voix et leur talent artistique pour la cause de la paix et de la tolérance. Ils utilisent le langage universel des images pour informer, pour éduquer, pour célébrer notre humanité commune.”Doaa Eladl, qui n’a pas pu venir à Genève, est une artiste très connue dans le monde arabe pour ses oeuvres engagées notamment pour la cause des femmes. En recevant son prix, Hani Abbas a rendu hommage à ses collègues qui vivent en Syrie et qui ne veulent pas pour autant se taire. Le dessinateur pour avoir dénoncé les atrocités commises par le régime d’Assad a lui même été arrêté et menacé plusieurs fois avant de quitter la Syrie.Hani Abbas : “Ce prix n’est pas simplement pour moi en tant que personne, Hani Abbas, mais pour tous ceux qui expriment leur opinion, pour tous les journalistes et les intellectuels en Syrie qui sont en danger à cause de leurs dessins, de leurs paroles, parce qu’ils parlent librement.”Kofi Annan et Plantu le dessinateur du monde qui est à l’origine de l’initiative Cartooning for peace ont inauguré l’exposition « La guerre dans tous ses états ». Organisée sur les rives du Lac Léman elle présente une centaine d’oeuvres. Plantu : “On essaye de montrer à quelle point ce sont des résistants d’aujourd’hui, ce sont des résistants qui nous permettent de comprendre ce mot résistance, ce sont ces dessinateurs, ces dessinatrices qui sont, finalement aujourd’hui des caricaturistes comme des fantassins de la démocratie, c’est a dire que eux se battent contre les différents pouvoirs : le pouvoir de leur rédacteur en chef mais aussi le pouvoir politique ; le pouvoir religieux.”L’exposition est organisée jusqu’en juillet, elle sera ensuite présentée à Sarajevo. Wolfgang Spindler : “Les dessins politiques peuvent être subversifs, provocateurs, amusants. Ils nous font sourire, ils provoquent notre réflexion. Mais très souvent nous oublions que ces dessinateurs risquent leur vie chaque jour avec leur travail.”
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