Délinquance et radicalisation : le gouvernement réfléchit à des mesures de prévention
par Kangai News
Édouard Philippe et huit membres du gouvernement, se réunissent ce jeudi à Strasbourg afin de parler prévention de la délinquance et radicalisation. Les résultats de cette concertation sont attendus avant l'été 2019. Un an après la présentation d'un plan contre la radicalisation djihadiste, le Premier ministre Edouard Philippe s'apprête à creuser davantage le sillon de la prévention en s'attaquant plus largement aux racines de la délinquance, lors d'un comité interministériel délocalisé à Strasbourg. Le choix de la capitale alsacienne ne tient pas au hasard, quatre mois jour pour jour après l'attentat qui a endeuillé le marché de Noël faisant cinq morts. Pour Matignon, l'auteur de la tuerie djihadiste est une illustration d'une « dérive dans la délinquance qui se transforme en dérive dans la radicalisation ». Élève très tôt violent - signalé par l'Éducation nationale dès huit ans - délinquant précoce, Chérif Chekatt, tué par la police après deux jours de traque, a multiplié les condamnations et les séjours en prison avant de verser dans la violence djihadiste. C'est dans le quartier réputé sensible du Neuhof qu'Édouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement, dont Christophe Castaner, iront visiter une association qui œuvre à la lutte contre la délinquance et la radicalisation, ancrée dans son territoire. Car pour l'exécutif, le constat est simple : « Il faut intervenir plus tôt et plus vite », et être présent « là où les jeunes se trouvent » : sur internet et les réseaux sociaux, mais aussi « dans la rue » ou encore dans les clubs de sport. Le Premier ministre fera d'ailleurs son discours dans un gymnase. Comment ? Le gouvernement veut nourrir sa nouvelle stratégie de prévention de la délinquance d'une grande concertation avec les élus et les associations. Mais deux grandes pistes sont déjà établies : élargir la prévention à des enfants plus jeunes, quand la politique des dernières années était focalisée sur les 12-25 ans. Et « réinvestir le terrain de la médiation », en intervenant auprès des familles tout en renforçant le rôle des élus locaux et des associations.
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