Découverte unique en Loire : les archéologues mettent à jour dix épaves des XVII-XVIIIe siècles
par Ouest France
L'institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) vient de mettre à jour trois enrochements en pierre et une dizaine d’épaves du XVIIe-XVIIe siècles, en amont de l’île Coton, à Ancenis-Saint-Géréon. « Une découverte d’une ampleur exceptionnelle dans le lit de la Loire, affirme Anne Hoyau-Berry, responsable des recherches archéologiques à l'Inrap. Les premières observations indiquent que pour construire ces digues, les bateaux ont été remplis de pierres pour maintenir l'ensemble. Pourquoi des enrochements à cet endroit ? Pourquoi les épaves fonctionnent-elles avec et comment ? Quels sont ces bateaux ? Comment ils sont construits? » Reste à faire parler ces vestiges ! Contexte des découvertesCe chantier de fouilles préventives a été entrepris le 15 août « juste après la période de nidification des sternes » sur prescription de la Direction régionale des affaires culturelles Pays de la Loire dans le cadre du programme de rééquilibrage de la Loire réalisé par Voie navigable de France qui a engagé un grand projet de restauration de 48 millions d'euros . « On parle d'activités humaines anciennes, d'histoire, notamment des éléments en bois provenant d'épaves, de pêcheries ou autres aménagement de berges conservés grâce à l'humidité des lieux, souligne Séverine Gagnol, cheffe de l'unité territoriale Loire de Voies navigables de France. En amont, cela représente un gros travail administratif sur l'archéologie préventive afin d'aboutir à des chantiers d'une telle ampleur. Sur les sites identifiés, cela permet de ne pas avoir de dommages sur la connaissance des vestiges du fleuve. »Les 25 archéologues mobilisés sur les trois sites dits de l'île Poulas, Coton et aux Moines, submergées la majeure partie de l'année, ont prévu d'y travailler jusqu'au 31 octobre, « si la Loire le permet ».
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