Débat tendu entre Angélique Ranc (RN) et Olivier Girardin (NFP) sur le droit du sol

par L'Est éclair

S’il y a bien un sujet – parmi les multiples autres – sur lequel Olivier Girardin et Angélique Ranc sont irréconciliables, c’est bien sûr l’accueil des étrangers, auquel se rattache le traitement des binationaux. Les propositions du RN de suppression du droit du sol et l’interdiction d’occuper des emplois publics pour les binationaux heurtent le socialiste. « Vous créez les conditions pour qu’on se pose ces questions (sur la haine de l’étranger, NDLR). Forcément, tout le monde se dit : « Qu’est-ce qu’ils ont encore inventé contre une partie de la population française ? ». Moi, ça me stresse. Je vis très mal cette séquence et cette période car j’ai extrêmement peur que vous arriviez aux responsabilités, parce que je ne crois pas que vous soyez prêts, les uns et les autres. Je crois que vous allez trouver une situation que vous n’allez pas maîtriser et, par ailleurs, que vous allez déclencher une façon de vivre dans ce pays, qui est aux antipodes de ce qu’il faut faire. Je reproche énormément aux politiques de tout bord, de politiser, de polémique sur tout, tout le temps ». De son côté, Angélique Ranc affirme que le Rassemblement national veut « contrôler » l’immigration, pas la « stopper ». « Nous sommes dans une société très fracturée. Aujourd’hui, les Français ont du mal à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Ceux de s’alimenter, de se loger, de se sentir en sécurité. À partir de là, c’est difficile, quand on n’arrive pas à pouvoir vivre ensemble, de vivre ensemble. Je le rappelle assez souvent, nous avons de l’ultraviolence qui est gratuite, qui devient banale. […] Aujourd’hui, 92 % des Français ne veulent plus qu’il y ait autant d’immigration. Vous avez dit tout à l’heure que nous surfions sur les maux de la société. Je ne fais de la politique que depuis huit ans, je suis députée depuis deux ans, mais j’ai toujours reproché aux politiciens d’être déconnectés de leurs territoires. Nous sommes à l’écoute des Français, de leurs revendications. Ce n’est pas nous qui sommes à l’origine des maux de la société ». Images : Rédaction de L'Est éclair

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