Débat présidentiel : de l'art de déstabiliser ses adversaires à la télévision

par Libération

L'exercice du débat politique est périlleux. Plus encore lorsqu'il a lieu sur la première chaîne française, devant près de 10 millions de téléspectateurs. Outre le débat des idées, les candidats doivent alors faire preuve d'une répartie efficace face aux attaques de leurs adversaires. Ce lundi encore, les cinq candidats à l'élection présidentielle présents sur le plateau de TF1 ont multiplié les piques les uns envers les autres. Un exercice dans lequel Jean-Luc Mélenchon excelle ; en parlant de «pudeur de gazelle» ou en moquant les échanges vifs entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron («Il faut bien qu'il y ait un débat au PS»), le leader de la France insoumise a confirmé son aisance dans la joute verbale et s'est assuré une présence au premier plan tout au long de l'émission. Idem pour Marine Le Pen, qui a répété à l'envi les attaques à l'encontre de son plus jeune concurrent. Plus défensifs, mais tout aussi efficaces, les candidats d'En marche et - dans une moindre mesure - du Parti socialiste se sont également montrés à leur aise pour leur première expérience dans l'exercice, laissant le seul François Fillon en retrait.

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